Le moine Daruma

Avez-vous déjà vu une statuette de Daruma ?

Bodhidharma (Daruma en japonais) était un moine bouddhiste avec une pilosité faciale vraisemblablement fournie. Il serait à l'origine du mouvement zen au Japon.

Les représentations du moine Daruma, en papier mâché, sont donc devenues traditionnelles au Japon. La couleur que l'on retrouve le plus souvent parmi ces statuettes est le rouge. Les différentes couleurs des statuettes correspondent à différent souhaits : le rouge pour la chance, le blanc pour l'amour, le jaune pour la protection, le violet pour la santé... Il est possible de les acheter dans certains temples. Pour ma part, les seuls que j'ai pu trouver ici étaient dans une boutique de souvenirs à la mode…

Les Daruma « classiques » sont énormes, plus gros qu'un ballon de foot. Difficile donc de ramener un « vrai » daruma avec moi… Mais ils existent aussi en miniature, bien moins travaillé certes, mais bien moins chers aussi. Voici donc le mien :

(mon daruma rouge - j'ai modifié légèrement sa pilosité faciale, pas assez fournie par rapport aux "vraies" figurines)

Mais pourquoi n'a-t-il qu'une pupille ?

Quand on acquière une poupée daruma, on formule un but que l'on souhaite atteindre, et on peint la première pupille. Le daruma doit ensuite être conservé dans la maison, bien à la vue de celui qui a formulé son vœux, afin qu'il se souvienne de travailler pour obtenir ce qu'il souhaite.

Quand le vœu est exaucé, alors on peint la deuxième pupille.

Comme pour les amulettes, il est possible de ramener les darumas dans les temples à la nouvelle année pour les brûler. Mais je crois que la plupart des gens gardent avec eux leur daruma même une fois que le vœux est exaucé.

Pour clore cet article, je vous laisse la photo du daruma porte-bonheur de l'équipe Chevrolet, exposé lors d'une course automobile au Japon.

(daruma Chevrolet… plutôt classe non? Source : wikipedia)

Lucie et la chocolaterie

Le chocolat est loin d'être une spécialité japonaise. Pourtant, tout le monde y raffole des desserts et autres petits gâteaux composés de cacao, et moi la première.

Alors un après-midi de pluie, quand un ami belge m'a proposé de visiter la chocolaterie/biscuiterie de Sapporo, j'ai accepté. Après quelques minutes de métro, nous voilà devant un immense bâtiment de briques sombres, qui abrite un vrai petit village dans son enceinte.

(sous les nuages noirs, le paradis des gourmands)

« L'ambiance est bizarre », nous avait-on dit… C'est vrai, mais c'est assez grisant de se retrouver dans un décor alsacien en plein milieu du Japon.

(est-on vraiment au Japon ici?)

L'intérieur est assez luxueux et fait très européen : d'ailleurs, la grande majorité des affiches publicitaires exposées ici est en français.

(la grande fontaine intérieure, sous les peintures du plafond)

(cette marque vous dit-elle quelque chose?)

(et celles-ci?)

En plus des expositions d'affiches, de boites de bonbons anciennes et de gramophones, l'intérieur de la fabrique est dévoilée à travers des vitres. Toutes ces friandises produites à toute vitesse, miam ! 

(l'intérieur de l'usine, où il fait très chaud)

Mais quelle est donc la spécialité de cette fabrique ? Le chocolat blanc entre deux langues de chat. Et c'est exquis.

(la boite blanche et bleue, signature de la marque)

Et pour terminer, un petit aperçu de la visite en vidéo :

Fin d'après-midi au parc Yurigahara

Difficile de programmer des visites et des balades quand le beau temps n'est pas de la partie. Samedi dernier, après une matinée sous la pluie, le soleil a fini par pointer son nez à travers les nuages. J'ai donc improvisé tardivement une balade dans ce petit parc, situé au milieu de la très tranquille banlieue nord-ouest de Sapporo.

(mélange de rouge et de lavande en fin d'après-midi)

Pendant l'été, ce parc est réputé pour ces grands parterres de lys de toutes les couleurs, et pour son petit train en bois qui les traverse.

(des lys blancs…)

(...jaunes…)

(...rouges…)

(...roses…)

(… et cette singulière variété orangée)

Malgré sa taille, Sapporo est une ville tranquille, et une promenade dans un de ses parcs est particulièrement reposante. Ce calme est l'une des choses qui m'a le plus marqué quand je suis arrivée ici.

(une arche en bois)

La particularité de ce parc, c'est qu'une partie est isolée et payante, l'accès à cette zone étant fixé à environ 1 €. Il n'y avait pas d'exposition particulière le jour où j'y suis allée, mais j'ai tout de même tenu à visiter cette zone : en effet, j'avais pu apercevoir le toit coloré d'un temple dans cet endroit, et je mourrais d'envie de le voir de plus près. Et quel merveille !

(l'entrée du temple)

(le premier bâtiment, suspendu au dessus de l'eau)

(le deuxième, surplombant le jardin)

Si le paradis existe, il doit ressembler à quelque chose comme ça. Je suis restée longtemps dans ce jardin, si longtemps que le parc payant a fermé et que les fontaines se sont arrêtées de fonctionner. Mais tout est prévu, puisque les portes peuvent s'ouvrir même de nuit. L'honnêteté est une vertu japonaise, il serait très facile de frauder ici, mais personne n'imaginerait jamais le faire. C'est aussi l'une des raisons qui me font tant aimer ce pays si différent.

(mais assez discuté, direction la sortie...)

Mes marimos

Très populaires au Japon, où ils sont vendus comme « animaux de compagnie », ce sont les Marimos ! (ou まりも en japonais)

(l'ouverture de ma canette de marimo en vidéo !)

Les marimos sont de petits boules d'algues (et non pas de mousse), qui poussent très lentement (j'ai pu lire un demi centimètre par an). Ils vivent dans les fonds des lacs d'eau douce de l'hémisphère nord, notamment au Japon. Ils peuvent atteindre des tailles de 20 cm de diamètre ! Plus ils sont gros, plus ils sont chers.

La seule chose à faire pour faire grandir des marimos, c'est de changer leur eau de temps en temps.

Je n'ai pas résister, voici donc mes nouveaux tout petits protégés :

(coucou, c'est Mary et Mo !)

Ils sont souvent vendus dans les bocaux à la déco très kitch et très colorée… J'ai opté pour du sobre avec ce petit pot vert. Quand j'aurai terminé mon pot de confiture de myrtille, je les ferai sans doute déménager dans un loft un peu plus grand. ;-)

En grimpant dans la montagne

Samedi après-midi, il a fait très chaud. Je ne savais pas trop quoi faire pendant la journée, aussi je retournée dans la montagne des dieux pour profiter de l'ombre et du frais de la forêt. Cette fois ci, j'avais prévu mes baskets pour pouvoir grimper au sommet, et compter combien de statues il pouvait y avoir dans cet endroit… Je n'ai pas vraiment compté au final, mais on en retrouve bien jusqu'au sommet !

(plus haut dans la montagne – encore des statues…)

(de plus près...)

(la dernière avant l'arrivée au sommet)

Mais ce que j'ai pu particulièrement apprécié, c'est la vue extraordinaire que l'on a quand on arrive finalement au sommet, sur un gros tas de cailloux.

(l'espace réduit au sommet, sur les pierres)

(la vue du sommet)

(je me suis sentie comme le dieu de SimCity!)

Pendant cette escapade montagnarde en solitaire, il a fallut que j'affronte mon vertige… mais le spectacle en valait la peine !

Promenade en groupe à Nopporo

La semaine dernière, j'ai reçue une invitation à un pique-nique avec d'autres étrangers sur Facebook. Il était prévu que nous nous retrouvions tous le dimanche matin à 9h à la gare, pour ensuite passer la journée ensemble au parc de Nopporo. Nous étions entre 20 et 30 étudiants à vouloir nous rendre sur place.

En arrivant au parc, c'est une gigantesque tour futuriste qui nous accueille.

(Centennial Memorial Tower)

Cette tour de 100 m de haut, bâtie en 1970, est une tour commémorant le travail des citoyens qui ont contribué à fonder et développer l’île d'Hokkaido. Pour des raisons de sécurité, il n'est plus possible aujourd'hui de visiter la salle d'observation située dans cette tour. 

(vue d'en bas)

Sa couleur sombre et son état usé et rouillé tranchent complètement avec le parc environnant. On se sent vraiment tout petit au pied de ce monument.

Nous avons ensuite été pique-niqué dans une clairière proche, au frais sous les arbres. Ce long repas fut l'occasion de discuter avec d'autres étudiants de nationalités différentes (mexicains, thaïlandais, chinois, et bien-sûr japonais…).

(une petite grenouille de forêt découverte près du lieu du pique-nique)

L'après midi, nous avons visité un village historique : tous les bâtiments qui composent ce village sont de vrais bâtiments d'époque, conservés tels qu'ils étaient autrefois. L'architecture du village permet de bien se rendre compte de l'influence qu'à eu l'arrivée des Américains au Japon (et particulièrement sur l’île d'Hokkaido).

(l'entrée du village)

(le 'tramway' qui traverse la ville)

(une maison)

Il est possible d'entrer dans les maisons pour les visiter, et voir l'ameublement typique du 19^e / 20^e siècles au Japon.

(le salon d'une des maisons)

(la chambre de bonne)

(un autre salon)

(une chambre)

(un marchand de gâteaux traditionnels – si on pouvait en acheter pour goûter, ceux de cette photo sont bien en plastique !)

(l'imprimerie, où chacun pouvait imprimer sa carte postale souvenir)

(une maison de pêcheurs)

Et en bonus, pour finir cet article : une photo souvenir avec un ami japonais au poste de police !

(admirez le sabre d'époque que j'ai dans la main droite!)

Détails de la rue #3

Très court article, qui ne comportera qu'une seule photo.

(la seule photo de cet article : un petit stand)

J'adore les petits stands du parc Odori, qui vendent des épis de maïs grillés pour quelques 300 yens (soit environ 2,10€).

Par ce temps gris et froid, rien de plus réconfortant qu'un bon maïs tout chaud !

Kawaii !

Au Japon, les gens aiment particulièrement les choses mignonnes : « mignon » se dit « kawaii » en japonais. Il n'est pas rare d'entendre des gens (surtout les filles) dire tout haut « kawaii ! » devant des petits animaux ou des enfants…

Voici par exemple des scènes qui feraient craquer tout le monde : Le magasin de chiots

 et la course de cochonnets.

Aussi, on trouve des petits objets mignons partout.

Je n'ai pas pu résister, j'ai craqué devant ces adorables petites choses :

(des achats kawaii!)

Sur cette photo vous pouvez voir une boite à bento et une boite pour transporter baguettes et cuillère à l'effigie du personnage de Totoro. Le bento, c'est le repas du midi que l'on emmène avec soi le matin.

Il y a aussi deux petits moules en silicone en forme de tête d'ourson !

Je m'étais essayé à la fabrication de savon avant de quitter la France… si l'expérience s'avère concluante, je ferai bientôt des savons-oursons !

Petit cours de calligraphie japonaise

Dimanche dernier, j'ai pu participer à un cours de 3h de calligraphie japonaise. Cet événement était organisé par des étudiantes de Sapporo sur Facebook.

(le groupe au complet)

Après s'être donné rendez-vous devant le stand de donuts de la gare, nous nous sommes rendu dans la salle d'activité d'un centre de loisir.

Le cours était assuré par M. Sei, un maître de la calligraphie. Adapté pour tous les niveaux, nous avons commencé par des exercices très simples (bien tenir son pinceau, tracer des traits droits, des cercles…) puis nous avons été libres de dessiner ce que l'on souhaitait.

(en plein milieu de notre travail… devinez quel est mon dessin?)

Plusieurs supports nous étaient proposés, comme du simple papier, des tableaux cartonnés ou des éventails. Le cours s'est terminé par un grand goûter, suivi d'une fresque réalisées par tous les participants !

(notre fresque…)

(et ma trace)

Bref, c'était une journée très sympathique ! Les filles avaient prévu beaucoup trop de nourriture, alors elles m'ont offert une grosse bouteille de thé glacé avant de partir.

J'espère avoir l'occasion de participer à d'autres ateliers créatifs de ce genre !

Sur la route

Au Japon, la circulation est bien différente de celle en France. D'abord, on roule à gauche, comme en Angleterre. Sur les grandes avenues, il a 4 voies. Les 2 de chaque côté des trottoirs servent d'arrêt-minute, pour déposer un piéton, effectuer une livraison…

Ensuite, les feux rouges sont situés non pas juste avant un carrefour, mais après… Ce n'est peut-être pas très clair, alors voici une photo pour illustrer ce fait :

(le feu rouge est à l'autre extrémité du carrefour)

Les piétons ont également des feux à respecter. Une sonnerie retentit quand ce feu passe au vert. Certains de ces feux disposent également d'un minuteur, pour indiquer le temps restant à patienter sur le trottoir… Parfois, il faut attendre plusieurs minutes !

(un feu pour les piétons)

Ici, une vidéo de ce feu en fonctionnement : [10s au Japon] Feu pour piéton
Et là, un aperçu du centre-ville en milieu de journée : [10s au Japon] En centre ville

Aussi, les vélos roulent sur les trottoirs et non sur la route. Aux heures de pointes, il faut faire attention à ne pas créer d'accident quand on marche ! Il est interdit de téléphoner et de pédaler en même temps, les amendes sont sévères.
Les cyclistes ne sont pas obligés de porter de casque (du coup personne n'en porte), mais ils doivent toujours avoir la carte grise de leur vélo avec eux.

J'ai de la chance, me voici propriétaire d'un petit vélo ! Il grince un peu, mais je vais pouvoir aller beaucoup plus loin (et beaucoup plus vite !) qu'avec juste mes petites jambes ! ^-^

Mais prudence dans la rue donc, qu'on soit piéton ou cycliste !

Aperçu de l'Université d'Hokkaido

Le campus de l'Université d'Hokkaido, située à Sapporo, est le plus grand campus du Japon. Cette Université est aussi classée 3^e meilleure Université du Japon, derrière Tokyo et Kyoto. A la base, c'est l'agriculture qui était enseignée ici. Aujourd'hui, toutes sortes de disciplines sont enseignée : l'agriculture toujours, la médecine, l’ingénierie, l'architecture, le droit, les langues (mais pas le français)…

(le plan de l'Université... c'est grand !)

Quand on rentre sur le campus, on a l'impression d'être dans la forêt : c'est magnifique ! Pourtant, on est bien en plein milieu de la ville.

Je suis donc dans la faculté d'ingénieur. J'ai mon propre bureau dans un petit local où nous sommes une dizaine d'étudiants. La majorité sont japonais, mais il y a aussi des Chinois, une Bangladaise, un Irlandais… quasiment tout le monde (sauf moi) parle le japonais. Les étrangers parlent tous l'anglais, les japonais un peu moins bien… mais on discute bien tous ensemble ! La moyenne d'âge doit être autour de 25 ans.

(une mare à grenouille à l'entrée de l'école)

Sur le campus, on trouve des restaurants, mais aussi une petite épicerie, une bibliothèque (avec des livres en plusieurs langues), et même une boulangerie !

Comme l'agriculture est à la base de cette université, il y a toujours des champs, des troupeaux de moutons et de vaches, des cultures de fleurs…

(les rizières de l'école d'agriculture)

(toujours du côté de l'école d'agriculture... c'est beau !)

(la rivière artificielle qui traverse le campus)

(et finalement, l'école d'ingé !)

L'ambiance ici est très agréable. J'ai de la chance de pouvoir travailler/étudier pendant quelques mois ici !